Entretien avec Elisabeth Gautier-Desvaux, ancienne directrice des Archives des Yvelines, dans le cadre du Forum des archivistes en 2013

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé, en 2010, à la refonte de votre site qui bénéficait alors d’une grande notoriété liée à l’usage de technologies innovantes ?

Le site pionnier des Archives des Yvelines, créé dès 1997 et largement enrichi en 2002 à l’occasion de leur transfert sur un nouveau site (indexation collaborative, reconnaissance optique de caractères manuscrits), bénéficiait d’une notoriété ressourcée par la mise en ligne régulière de nouvelles applications telles que Le Kyosque (presse locale ancienne). Dix ans après sa création, cet outil connaissait toutefois une crise de croissance structurelle et formelle.

Structurellement, il s’agissait d’en équilibrer le contenu par la mise à disposition d’instruments de recherche susceptibles d’inciter les internautes à venir exploiter sur place les fonds et collections non numérisés ; il importait par ailleurs d’ouvrir leur champ de connaissances au patrimoine mobilier placé sous la responsabilité scientifique du service.

Formellement, une mise en cohérence des strates de ce « millefeuille numérique » s’imposait pour en rendre l’assimilation plus aisée. L’amélioration de l’ergonomie et la recherche d’un graphisme attractif constituaient également un point fort du cahier des charges.

Le nouveau portail est en ligne depuis 3 ans ; quelles en sont les caractéristiques les plus originales ?

La qualité du graphisme, perceptible dès le premier coup d’œil, séduit par son caractère chaleureux, ni passéiste ni clinquant. Elle marque donc une rupture avec une approche plus « technique » et transcrit la volonté de capter des publics non initiés, notamment les jeunes publics. L’organisation interne du site, ventilée en trois grandes rubriques, Nous connaître (informations pratiques), Découvrir (instruments de recherche et fonds numérisés) et Apprendre (pages éducatives et culturelles, assistance à la recherche) y a gagné en clarté.

La fréquentation est à la hauteur des ambitions de la refonte : trois ans après ce chantier, le nombre de visites a été triplé pour atteindre 1,5 millions, tandis que leur durée passait de moins de quatre minutes à plus de quinze. Mission accomplie, jusqu’à la prochaine refonte !

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